Les gaillardes pour un jardin fleuri tout l'été
Dès la fin du printemps, les gaillardes (Gaillardia) s'épanouissent en grosses marguerites, perchées en solitaires sur de grandes tiges, parfaitement droites. La floraison, abondante, imprime ses couleurs chaudes aux massifs et bordures jusqu'en octobre. Bien que simple dans sa forme, la gaillarde, une vivace de la famille des Astéracées, riche de nombreux hybrides, parvient à animer la saison estivale de la plus belle façon. En revanche, pour assurer leur pérennité pendant de longues années, un rabattage s'impose en septembre. Ainsi, elle sera régénérée pour le printemps suivant et formera une touffe épaisse et dense.
Rustique jusqu'à – 20 °C, robuste et résistante à la sécheresse, la gaillarde s'invite dans les jardins de tous les styles. Vous pouvez même la cultiver en pot auquel elle s'accommode parfaitement bien.
La floraison chaleureuse des gaillardes
Au même titre que le tournesol ou la marguerite, la gaillarde appartient à la très grande famille des Astéracées. La ressemblance est d'ailleurs flagrante entre ces différentes espèces qui offrent des capitules constitués d'une large collerette de fines ligules, plantées autour d'un cœur central légèrement bombé.
Les pétales des gaillardes jouent la pluralité : certains (comme ceux de la variété ‘Arizona Red Shades’) sont impeccablement rangés, serrés autour du disque central. D'autres variétés arborent des pétales frisottés (‘Amber Wheels’) ou tubulaires (‘Frenzy’ et l'étonnante ‘Tizzy’ aux boutons floraux entre le rouge et le rouille qui éclosent en rouge, presque terra cotta). Mais ce qui fait surtout le charme de ces vivaces, ce sont les couleurs chaudes qui peignent littéralement les fleurs. Des couleurs qui couvrent une palette allant du jaune au pourpre, en passant par les multiples tonalités de rouge, le brun ou l'orangé. Certaines variétés comme ‘Kobold’ ou ‘Trompette’ arborent même deux teintes qui se complètent à merveille. D'autres cultivars comme ‘Arizona Apricot’ se démarque par leur couleur originale, abricot teinté de jaune d'or. Et la plus populaire de toutes, la Gaillardia grandiflora ‘Burgunder’ se pare d'un rouge bordeaux très profond qui fait sensation dans les massifs.
Ces couleurs illumineront les jardins de la fin du printemps au début de l'automne, puisque les gaillardes fleurissent à profusion de juin à octobre.
La gaillarde, une vivace robuste et vigoureuse
Si les gaillardes sont très florifères, elles forment aussi des touffes denses de feuillage, rassemblées en rosette. Spatulées ou lancéolées, profondément découpées ou lobée, ces feuilles sont recouvertes, sur les deux faces, d'un léger duvet. Suivant les variétés, elles affichent une couleur verte, plus ou moins foncée, parfois grisâtre.
Les feuilles sont caduques, persistantes ou semi-persistantes, et laissent émerger de grandes tiges bien droites qui portent les capitules. Suivant les variétés, la touffe peut atteindre de 15 à 70 cm de hauteur et bénéficie d'un port plus ou moins compact et buissonnant.
On distingue aussi les gaillardes annuelles (Gaillardia pulchera) des gaillardes vivaces, largement hybridées, comme Gaillardia grandiflora et Gaillardia aristata. Ces dernières sont rustiques jusqu'à – 15 à – 20 °C, plutôt vigoureuses si on prend la peine de les rabattre.
Des plates-bandes colorées grâce aux gaillardes
De par sa floraison estivale de longue durée, les gaillardes ont largement fait leur place dans les massifs, bordures et plates-bandes des jardins d'inspiration champêtre ou naturelle. Elle s'invite aussi facilement dans les mixed-border ou dans les jardinières et potées fleuries.
Ses couleurs chaleureuses permettent de l'associer à d'autres espèces comme les Coreopsis, les Rudbeckias et les Échinacées, les Gauras ou les Marguerites, ou encore les annuels Zinnias et Reines-Marguerites (Callistephus chinensis). Elles pourront même jouer les prolongations avec les Chrysanthèmes ou les Asters. Ou se complaire en compagnie de graminées aériennes comme les Stipas ou les Pennisetums.
Résistante à la sécheresse qu'elle est, une fois bien installée, la gaillarde pourra aussi se plaire, dans une rocaille ensoleillée, en la présence à ses côtés des lavandes, cistes, santolines, géraniums vivaces et autres sedums. Pour accentuer l'effet de masse, il est recommandé de planter au moins 3 pieds, espacés de 30 à 40 cm.
De la plantation à l'entretien des gaillardes
Facile à vivre, la gaillarde n'est guère exigeante en termes de plantation. En revanche, le soleil lui est indispensable.
Une plantation en situation chaude
Pour faire le bonheur de la gaillarde, offrez-lui le plein soleil, nécessaire à son épanouissement. Ses couleurs seront d'ailleurs rehaussées par les chauds rayons du soleil.
En matière de sol, la gaillarde aime la légèreté. Le sol sera en outre très bien drainé, éventuellement caillouteux ou calcaire, voire pauvre. Mais, elle n'est pas opposée à un sol plus fertile qui accentuera la beauté et l'opulence de sa floraison. En revanche, les sols lourds et gorgés d'eau en hiver lui seront fatals.
Un entretien réduit
La gaillarde est une robuste ! Son nom est d'ailleurs le meilleur reflet de cette vigueur !
Niveau arrosage, la gaillarde n'est pas exigeante. La première année, on pourra lui apporter un peu d'eau, mais, ensuite, elle se débrouille seule, sauf peut-être en cas de canicule. Si elle est cultivée en pot, les arrosages seront plus réguliers mais jamais en excès.
Pour stimuler la floraison, n'hésitez pas à supprimer les fleurs fanées. En fin de floraison, en septembre ou octobre suivant les régions, un rabattage strict à 10 cm du sol permettra à la plante de refaire ses réserves pour mieux repartir et refleurir au printemps.
De même, une division de la touffe tous les 3 à 4 ans assure la pérennité des gaillardes. Cette opération intervient au printemps.
Il est également prudent de surveiller les limaces qui se délectent des jeunes pousses. Sinon, aucune maladie ne semble l'atteindre. À condition d'être cultivée dans une terre parfaitement drainée, où l'humidité n'est pas invitée, surtout en hiver.