Lorsque vous réalisez l'entretien de votre nénuphar en été vous constatez que les feuilles de vos nénuphars sont abîmées, qu'elles présentent des galeries, des colonies noires, c'est que l’on a affaire soit à la galéruque du nénuphar, soit au puceron ou la pyrale. Voyons ensemble ces différents parasites néfastes.

La galéruque du nénuphar ou Galerucella nymphaeae

Larve de galéruques sur feuilles de nénuphar - Le chatel des vivaces 2021

L’adulte mesure 5 à 8 mm de long. Sa couleur est brun foncé, mais plus jaunâtre au moment de l'émergence.

Après son hivernage l’adulte apparait en mai – juin et se regroupent alors sur les jeunes feuilles flottantes de nénuphar pour se nourrir et pour y pondre au centre des feuilles.
Les œufs, de couleur jaune clair à orange, mesurant moins d'1 mm, sont pondus par groupes de 12 à 18.

Après une semaine les larves (noire à brun foncé) éclosent et peuvent mesurer jusqu’à 9 mm de long. Résistant très bien au soleil ce sont surtout elles qui creusent des galeries et des trous dans les feuilles émergées de la plante. Voir les photos sur bioobs des larves de galéruques

dégats de galéruque sur nénuphar

Les dégâts engendrés sont principalement d’ordre esthétique et l'élimination mécanique apparaît comme la meilleure solution pour se débarrasser de ce ravageur. Dans les petits bassins, plus faciles d'accès, la meilleure méthode consiste à retirer ou écraser à la main les larves, les nymphes et les adultes. C'est un travail fastidieux et l'accessibilité peut poser problèmes. Dans les grands étangs, il n'est pas toujours facile d'accéder aux nénuphars pour traiter les feuilles une par une. Une autre solution consiste tout simplement à immerger les feuilles pendant une journée dans l'eau. Les insectes ne peuvent pas respirer sous l'eau et seront mangées par les poissons. Pour maintenir les feuilles temporairement sous l'eau, vous pouvez par exemple poser du grillage par-dessus.

La pyrale du nénuphar ou Elophila nymphaeata

Elophila nymphaeata L. adulte - ©Philippe Mothiron

Lingé (Indre), 15 juillet 2011. Photo Philippe Mothiron.

La pyrale du nénuphar est un insecte lépidoptère, ce petit papillon blanc orné de motifs jaune doré à une envergure de 20 à 30 mm. Il vole de mai à octobre, à proximité des eaux dormantes ou à faible courant.

En juillet-août, les femelles pondent sous les feuilles de nénuphars des œufs enrobés d'une substance muqueuse. Les jeunes chenilles ont une vie aquatique, elles nagent sans problème, se nourrissent de végétaux tendres. Elles se dissimulent à l’abri d’un fragment foliaire qu’elles découpent et fixent avec de la soie sous une feuille flottante.

En hiver, elles tombent au fond de l’eau et mènent une vie ralentie jusqu’en mai.

En juin, elles reprennent une vie active sur les feuilles de nénuphars et se nymphosent. Elles construisent alors un fourreau, le fixent à une tige et le munissent d’une réserve d’air.

Lors de l’émergence, le papillon enfermé dans la bulle d’air, sera entrainé par celle-ci jusqu’à la surface de l’eau.

Le puceron du nénuphar ou Rhopalosiphum nymphaeae

Le puceron du nénuphar est un insecte hémiptère aphididae.

Au printemps, le puceron du nénuphar se nourrit de diverses espèces de Prunus puis au début de l’été, il migre vers ses hôtes secondaires comprenant une grande variété de plantes aquatiques dont le nénuphar. À la faveur des températures élevées de l’été, de grandes colonies peuvent alors se développer, elles se rassemblent le long des nervures des feuilles et envahissent aussi les fleurs. Le puceron est un insecte piqueur-suceur qui se nourrit de la sève de la plante sur laquelle il a élu domicile. Il est à noter que celui-ci a une certaine capacité à survivre sous l’eau en conservant un film d’air.

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